Saisie de Machines de Jeu Illégales en Ouganda par le NLGRB
En octobre 2025, le National Lotteries and Gaming Regulatory Board (NLGRB) de l’Ouganda a intensifié ses efforts pour lutter contre le jeu illégal en saisissant plus de 80 machines de jeu non autorisées à Mbarara et Ibanda dans le cadre de l’opération « Mashine Haramu ». Cette intervention s’inscrit dans une campagne nationale plus vaste qui a déjà conduit à la confiscation de plus de 6 000 machines illégales, selon Steven Tabaruka, le responsable des opérations du NLGRB. L’objectif est de cibler les opérateurs, fournisseurs et fabricants non licenciés qui menacent l’intégrité du secteur et exploitent les communautés vulnérables.
Depuis sa mise en œuvre, l’opération a reçu un large soutien de la part des résidents des zones concernées. Beaucoup ont fait part des dommages personnels et sociétaux causés par le jeu illégal, soulignant que ces machines représentent un danger certain. Un habitant de Mbarara a décrit la prolifération de ces équipements comme alarmante, et a exhorté les autorités à poursuivre leur éradication. Steven Tabaruka a insisté sur le fait que la priorité du conseil est de protéger les Ougandais en réduisant le jeu non régulé et en promouvant la conformité légale. Il a encouragé les opérateurs à se rendre dans les bureaux du NLGRB à Mbarara ou Kampala pour régulariser leurs activités.
Cette action répressive s’inscrit dans une série d’opérations similaires, dont l’arrestation le mois dernier d’un technicien à Kampala, trouvé en possession de centaines de cartes mères de machines à sous. Elle fait également écho aux efforts continus du NLGRB dans le nord de l’Ouganda, où des discussions avec les parties prenantes ont porté sur la lutte contre le jeu des mineurs, la sensibilisation à la conformité et le renforcement de la collaboration communautaire.
Le secteur du jeu en Ouganda fonctionne dans le cadre d’un cadre réglementaire établi par la loi sur les loteries et les jeux de 2016. Le NLGRB attribue différents types de licences couvrant les paris sportifs, les loteries, les casinos et d’autres activités de jeu. Ce processus de délivrance de licences comprend des vérifications approfondies des antécédents des candidats, y compris leur historique criminel, leur santé financière et leur adhésion aux normes de jeu responsable.
Les opérateurs licenciés sont soumis à une taxe de 15 % sur le revenu brut des jeux (GGR), tandis que les gains des joueurs sont également taxés à un taux de retenue de 15 %. Ces taxes représentent une contribution significative au budget national. Cependant, certains acteurs du secteur estiment que ces taux élevés pourraient décourager la participation locale ou favoriser la croissance des marchés de jeu illégaux.
Le jeu en ligne est autorisé en Ouganda, à condition d’être strictement réglementé. Les opérateurs licenciés par le NLGRB peuvent offrir des services de paris sportifs en ligne et de casinos virtuels. Le conseil de réglementation surveille de près ces plateformes en ligne pour empêcher l’accès des mineurs et s’assurer du respect de toutes les exigences légales.
Enfin, l’Ouganda a fixé l’âge légal pour jouer à 25 ans, ce qui est nettement plus élevé que dans de nombreux autres pays. Cette politique vise à réduire le risque de dépendance au jeu parmi les jeunes populations. Pourtant, certains estiment que cet âge minimum pourrait encourager les jeunes adultes à se tourner vers des options de jeu illégales ou non régulées.
Alors que l’Ouganda s’efforce de maintenir un secteur des jeux d’argent légal et responsable, le débat sur la réglementation, la fiscalité et l’application des lois demeure un sujet brûlant. Les efforts pour éradiquer le jeu illégal et renforcer les pratiques responsables sont cruciaux pour assurer la pérennité et la réputation du secteur, mais cela nécessite une collaboration continue entre le gouvernement, les opérateurs et les communautés locales. Ceux qui s’opposent à certaines des mesures actuelles font valoir que l’accent devrait être mis sur l’éducation et la prévention, plutôt que sur des répressions strictes, pour cultiver un environnement de jeu plus sûr et plus transparent.
Carole Belfort est une journaliste spécialisée dans l’univers des jeux d’argent, des casinos et des tendances numériques. Passionnée par les dynamiques du marché européen, elle décrypte avec finesse les actualités du secteur, des grandes innovations technologiques aux histoires de joueurs marquants. Son ton à la fois rigoureux et humain apporte une lecture accessible et engagée, appréciée par les amateurs comme les professionnels du jeu.
