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La Kansspelautoriteit introduit une licence pour les machines à compétence aux Pays-Bas

Publié le 22 octobre 2025 par Carole Belfort

Le 22 octobre 2025, l’Autorité néerlandaise des jeux, Kansspelautoriteit (KSA), a dévoilé une nouvelle licence d’exploitation destinée aux machines de jeux basées sur les compétences, comme le flipper. Cette initiative vise à faciliter l’entrée sur le marché des opérateurs qui se consacrent exclusivement aux machines de compétence. Jusqu’à présent, les licences de machines à sous aux Pays-Bas couvraient une large gamme d’appareils, des machines à sous des salles de jeux et des lieux de divertissement aux machines de compétence. Cette approche généralisée compliquait l’obtention de permis d’exploitation pour les opérateurs spécialisés uniquement dans les machines de compétence.

Le nouveau permis distinct simplifie le processus pour ces opérateurs, permettant une approbation plus rapide et plus facile de leurs produits. Selon la KSA, la licence d’exploitation limitée sera délivrée plus rapidement que l’ancienne, offrant ainsi une opportunité de marché plus accessible pour les entreprises qui se concentrent sur ce segment spécifique. Les machines de compétence, comme le souligne la KSA, sont des appareils où le résultat dépend entièrement ou presque des compétences du joueur. Néanmoins, ces machines n’offrent pas de récompenses monétaires, à l’exception de parties supplémentaires ou de temps de jeu prolongé.

Les machines de flipper sont citées comme exemple de jeux de compétence, permettant aux joueurs de gagner des balles supplémentaires sans offrir de prix en espèces. Malgré des détails limités au moment de l’annonce, le régulateur néerlandais s’est engagé à fournir prochainement plus d’informations sur la procédure de demande de cette nouvelle licence. Les opérateurs intéressés par la proposition de jeux de compétence ont été invités à contacter l’autorité par courrier électronique.

Dans un contexte économique où le secteur des jeux d’argent est en constante évolution, cette nouvelle législation pourrait redessiner le paysage pour les opérateurs de machines de compétence aux Pays-Bas. La différenciation entre jeux de hasard et jeux de compétence devient cruciale, car elle influence directement les régulations et exigences légales auxquelles les opérateurs doivent se conformer. Une voix parmi les acteurs du marché exprime que cette décision pourrait « ouvrir de nouvelles opportunités d’innovation et de diversité dans le secteur des jeux, tout en maintenant une régulation stricte pour protéger les consommateurs ».

Cependant, certains experts du marché soulignent qu’une distinction claire entre jeux de hasard et jeux de compétence reste complexe, et que des débats autour de cette définition pourraient surgir, entraînant potentiellement des défis juridiques et bureaucratiques.

Par ailleurs, la KSA a également annoncé qu’elle remboursera certains opérateurs qui ont été taxés durant la pandémie bien qu’ils aient été contraints de fermer temporairement leurs établissements. Cette décision fait suite à un arrêt du Conseil d’État stipulant que la KSA n’aurait pas dû imposer des taxes sur les jeux d’argent aux opérateurs forcés de fermer en raison de la crise sanitaire. Les opérateurs peuvent demander un remboursement jusqu’au 14 novembre 2025.

Cette mesure de remboursement intervient dans un climat où les entreprises cherchent à surmonter les impacts financiers de la pandémie, et elle est perçue comme un geste positif par le secteur. Une autre voix du secteur a souligné qu’un allégement fiscal pourrait « soulager la pression financière sur les entreprises du jeu, leur permettant de se concentrer sur la reconstruction et l’innovation ».

Néanmoins, certains critiques estiment que ces initiatives, bien qu’elles soient des pas dans la bonne direction, pourraient ne pas suffire à compenser les pertes accumulées durant les longues périodes de fermeture. Ainsi, le débat sur le soutien optimal aux opérateurs de jeu reste ouvert, avec des discussions sur d’autres formes de soutien potentiel, telles que des subventions ou des incitations fiscales.

En somme, les récentes annonces de la Kansspelautoriteit signalent une approche proactive en matière de régulation du secteur des jeux aux Pays-Bas, avec une attention particulière portée à la spécificité des jeux de compétence et aux défis économiques post-COVID. Ces évolutions législatives et financières pourraient bien marquer un tournant dans la façon dont l’industrie du jeu est régulée et soutenue dans le pays, tout en posant des questions sur l’avenir de la distinction entre les différents types de jeux et les implications pour les opérateurs.

Carole B

Carole Belfort est une journaliste spécialisée dans l’univers des jeux d’argent, des casinos et des tendances numériques. Passionnée par les dynamiques du marché européen, elle décrypte avec finesse les actualités du secteur, des grandes innovations technologiques aux histoires de joueurs marquants. Son ton à la fois rigoureux et humain apporte une lecture accessible et engagée, appréciée par les amateurs comme les professionnels du jeu.

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